Le keffieh, également appelé kufiya ou chèche arabe, est un foulard traditionnel du Moyen-Orient porté depuis l’Antiquité. Son origine remonterait aux temps mésopotamiens, où les habitants des déserts d’Irak et de Syrie utilisaient déjà des tissus légers pour se protéger du soleil, du vent et du sable.
Historiquement, ce foulard est intimement lié aux bédouins, ces peuples nomades du désert. Il représentait alors une forme de distinction tribale : les motifs, les couleurs et la manière de le nouer permettaient d’identifier l’origine du porteur.
Avec le temps, le keffieh a dépassé sa fonction utilitaire pour devenir un emblème identitaire et symbolique, notamment dans le monde arabe contemporain.
Plus qu’un simple accessoire, le keffieh représente une appartenance culturelle. Dans plusieurs pays arabes (Jordanie, Irak, Arabie Saoudite, Palestine), il est porté quotidiennement ou lors d’occasions importantes.
Chaque région a ses spécificités :
Il est aussi souvent perçu comme un marqueur d’humilité et de lien avec la terre, très respecté dans les traditions musulmanes et rurales.
Le keffieh noir et blanc est mondialement reconnu comme symbole de la lutte palestinienne. Popularisé par le leader Yasser Arafat dans les années 1960, il est devenu un outil visuel de résistance, de fierté et de mémoire collective.
Porté dans les manifestations, les rassemblements culturels et même sur les campus à l’étranger, il a gagné une dimension politique très forte, au point d’être régulièrement ciblé dans des débats sur l’interprétation de ses codes.
Cependant, pour beaucoup, il reste un symbole de solidarité avec un peuple opprimé, sans lien direct avec des mouvements extrémistes.
Depuis les années 2000, le keffieh a été adopté par la mode occidentale (de Topshop à Balenciaga) comme accessoire tendance. Cette récupération a fait l’objet de nombreuses critiques :
Certains voient cependant dans cette adoption une forme d’hommage ou de reconnaissance, tant que l’usage est respectueux et conscientisé.
Utilisé depuis toujours dans les zones arides, le keffieh est l’un des outils textiles les plus polyvalents :
Il est donc utilisé aussi bien par les militaires, les survivalistes, les randonneurs que les voyageurs.
Le keffieh est un accessoire commun dans les conflits contemporains, utilisé par les militaires du Moyen-Orient, les journalistes de guerre et les travailleurs humanitaires.
Sa légèreté, sa respirabilité et sa modularité en font un équipement de terrain apprécié pour :
Il est aujourd’hui distribué dans certains kits militaires et est recommandé dans les formations de terrain tactique (armée, secourisme, etc.).
Voici une méthode simple et efficace pour nouer un keffieh façon désert :
Il existe également des styles plus urbains (tour de cou, écharpe croisée), idéals pour un look tendance tout en conservant les propriétés protectrices.
Le keffieh convient à un large éventail d’utilisateurs :
Le keffieh se porte aussi bien :
Le keffieh a connu un retour en force dans la mode contemporaine, notamment à travers le mouvement streetwear. Il est porté par des célébrités, des influenceurs, et même revisité par des maisons de haute couture (Balenciaga, Louis Vuitton).
Dans ce contexte, il est important de rester conscient de ses origines culturelles et symboliques. Le porter comme un simple foulard tendance, sans connaissance de son histoire, peut être mal perçu.
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Le keffieh est bien plus qu’un simple foulard. C’est un emblème riche de sens, à la croisée de l’histoire, de la culture, de la politique et de la mode. En le portant avec connaissance et respect, vous participez à la transmission d’un héritage millénaire.
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. FAQ : Questions fréquentes autour du keffieh
Peut-on porter un keffieh même si on n'est pas arabe ou musulman ?
Oui, tout le monde peut porter un keffieh, à condition de le faire avec respect et connaissance de sa symbolique. Il est recommandé de se renseigner sur son histoire et son lien avec certaines causes afin d’éviter tout malentendu ou usage déplacé.
Le keffieh protège-t-il réellement du froid ou du soleil ?
Oui. À l’origine, le keffieh est un accessoire de survie dans les régions désertiques. Il protège efficacement contre le sable, le vent sec, les rayons UV et les températures extrêmes, tant en hiver qu’en été.
Quelle est la différence entre un keffieh noir et blanc, et un rouge et blanc ?
Le keffieh noir et blanc est traditionnellement associé à la Palestine, notamment au mouvement national. Le rouge et blanc est plus courant en Jordanie, dans certaines régions d’Arabie Saoudite et dans des tribus bédouines. Les couleurs et les motifs peuvent aussi indiquer des appartenances tribales ou régionales.
Comment bien plier et nouer un keffieh ?
La méthode la plus classique consiste à le plier en triangle, à poser la pointe sur la poitrine, puis à ramener les deux extrémités derrière la nuque. On peut également l'enrouler autour du visage pour une protection maximale. D’autres techniques existent, notamment pour un usage militaire ou tactique.
Peut-on laver un keffieh en machine ?
Oui, mais de préférence à basse température (30 °C maximum) et sans essorage agressif. Il est conseillé de le laver séparément lors des premières fois, surtout s’il est rouge, pour éviter toute décoloration. Séchage à plat recommandé.
. Retours d’expérience de nos clients
Rachid – Montagne du Rif
« En rando dans le Haut Atlas, j’ai pu utiliser mon keffieh pour tout : protection contre le soleil, filtre à poussière, serviette de fortune, et même écharpe contre le froid au bivouac. Depuis, il m’accompagne dans toutes mes aventures. Je ne pars plus sans. »Yohan – Paris
« Je cherchais un accessoire à la fois stylé et porteur de sens. Le keffieh m’a beaucoup plu pour sa symbolique. Aujourd’hui je le porte souvent, aussi bien avec une veste qu’en bandoulière. Il m’a même servi comme masque improvisé un jour de grand vent ! »